Gandines, Madone, Seyssuel : outsiders accessibles et challengers de grands vins

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Cher(e) Client(e), 

Lambert, Clusel Roch, La Baronne et Coulet sont ceux que vous avez loupés la semaine dernière. Jetez-y un oeil, ça vaut le coup (d'oeil ;-)

Les Serines d'Or, en challenger de la Côte-Rôtie... ou en co-fondateur d'un nouvel eldorado baptisé Seyssuel...

Les Gandines, ou le parfait équilibre entre grand chardonnay de Bourgogne, esprit bio et prix accessible (si, si, c'est possible !)

Madone ! Sauvignon blanc et gris, gamay noir à jus blanc, gamay de bouze, de chaudenay, gamaret... le tout sur basalte : des vins volcaniques à découvrir impérativement. 

Une syrah très "Rive Gauche" !

Serines d'OR. Mini-domaine (3 ha) à Seyssuel.

 "où ça ?"

- A Seyssuel. Retenez le nom de ce village.

Trois façons au moins de voir les choses :

1. Une belle histoire de passionnés qui défrichent depuis l'an 2000 un terroir de schistes exceptionnel, presque célèbre pour son absence d'appellation : Seyssuel, situé en face de la Côte-Rôtie, sur "l'autre rive" du Rhône, la gauche (très chic ;-).

2. Une aventure communautaire pré-Uber de quelques vignerons infatigables qui se donnent beaucoup de mal pour faire revivre ensemble - via l'association Vitis Vienna - un des vignobles préférés des romains (ceux de l'antiquité, pas les romains actuels). Ils sont une grosse douzaine, et tous partagent la certitude que le terroir de Seyssuel vaut largement celui d'en face (où dominent Condrieu et Côte-Rôtie), avec même, peut-être, quelques atouts supplémentaires (une meilleure exposition notamment ?), et quelques inconvénients incontournables, (pentes aussi abruptes, vignes jeunes, absence d'appellation).

3. Surtout, de notre point de vue, des vins qui surclassent un bon nombre de cuvées d'AOP (St Joseph, Côte-Rôtie...), sans toujours en avoir le prix !

Les vignerons de l'association ne sont pas n'importe qui, et quatre d'entre eux figurent dans notre sélection : Stéphane Ogier (cuvée l'Ame Soeur), Yves Cuilleron (Ripa Sinistra), Pierre-Jean Villa (Esprit d'Antan), François Villard (Seul en Scène)... et d'autres, absents de la Côte-Rôtie, ne travaillent que sur ces fameux Coteaux de Seyssuel. Jérôme Ogier et Damien Robelet sont de ceux-là avec Les Serines d'Or. Ils ont une activité parallèle (on ne vit pas avec un domaine de trois hectares), ce qui leur permet de travailler leur vigne "pour le plaisir", privilégiant la qualité à la quantité, comme la plupart des autres vignerons de l'association.

Les Serines d'Or, c'est une belle histoire commencée en 2000 qui atteindra la consécration le jour où l'INAO décrètera l'existence de l'Appellation d'Origine Protégée Seyssuel. Mais les amateurs de syrah et de Côte-Rôtie n'ont pas attendu l'administration pour s'intéresser aux vins de Seyssuel, et voilà déjà plusieurs années que l'Ame Soeur de Stéphane Ogier figure parmi nos vins à succès.

L'avantage d'avoir d'autres activités permet aux deux vignerons des Serines d'OR (comme Ogier-Robelet) d'essayer, de tester, d'évaluer, d'assembler, sans pression commerciale. Autant d'expérience et de savoir-faire accumulés depuis 2000, pour aujourd'hui proposer des cuvées au caractère bien trempé, élaborées dans les règles de l'art, et considérablement assagies par rapport à ce que nous avons pu déguster dans un expérimental - et révolu - passé.

Aujourd'hui, il est temps de sortir du bois, voire de l'envoyer, le bois : Les deux cuvées pour lesquelles nous avons craqué depuis quelques millésimes maintenant sont vraiment abouties, et la récente dégustation des 2017 nous fait envoyer valser notre habituelle discrétion à propos de ce domaine, due aux quantités limitées.

- La première cuvée est une syrah déjà accessible et commercialisée après 1 à 2 ans d'élevage en fûts, pour une dégustation dans sa jeunesse et pendant les 3 à 5 ans suivants. Elle impressionne par sa couleur sombre et son nez de cacao, de fruits noirs et de fleurs à la fois. La bouche est elle aussi séduisante, avec des tanins présents, mais d'une agréable délicatesse, et cette fraîcheur en fin de bouche... On est bluffé pour une cuvée à moins de 20 €, et on en redemande (comme son nom l'indique !).

Les Serines d'Or, cuvée EncOr 2017, 19 €

- La seconde cuvée vise l'excellence, et bénéficie de 2 à 3 ans d'élevage en fûts puis d'un peu de repos supplémentaire au chai si nécessaire avant sa commercialisation. A déguster vers 16-17°C. Rien que la bouteille est belle. Du lourd. Le bouchon est aussi d'une qualité supérieure, prêt à affronter les années. L'étiquette présente une colonne dorique, solide comme le contenu de la bouteille, évoquant bien sûr les ruines romaines de la ville de Vienne voisine. Ce 2017 a un très joli nez de fruits mûrs et tapenade, encore un peu sur la réserve. La bouche, déjà en place, impressionne plus que le nez (qui s'ouvrira plus tard, patience !). Elle est complexe, où fruit et bois s'harmonisent déjà parfaitement dans un velouté d'une belle longueur avec en finale une sensation de fraîcheur mentholée digne d'une pub Hollywood. Bref, on s'attendait à un "Côte-Rôtie Style" (dire staïle), et on trouve un vrai grand vin de caractère... sans appellation pour l'instant !

Les Serines d'Or 2017, 32 €

Un grand Bourgogne blanc accessible

C'est le rêve de tout amateur de chardonnay, non ? Les frères Dananchet nous émerveillent un peu plus à chaque nouveau millésime.

Dès le "petit" Mâcon, on est impressionné. C'est LE Mâcon blanc que nous cherchions depuis longtemps (imbattable à ce prix). Malheureusement la production est faible car elle est issue de vieilles vignes peu productives, et d'une parcelle miniature. Quelques milliers de bouteilles produites chaque année seulement... nous n'en aurons pas toute l'année.

Que dire ensuite du Viré-Clessé "Les Gandines", climat qui a donné son nom au domaine ? Un grand chardonnay à 20 €. Pas un Meursault bien sûr, mais quand même... on n'a pas peur de dire qu'il s'en rapproche, avec ce gras des chardonnays vendangés à parfaite maturité et élevés le temps qu'il faut en fûts, et cette fraîcheur en finale qui donne sa profondeur au vin. Bref, une superbe réussite pour les 2019 qui viennent d'arriver, légèrement supérieurs aux 2018 à la même époque l'an dernier.

Nous trouvons cependant les 2019 encore un peu jeunes pour l'instant. Ils gagneront à patienter quelques mois de plus en cave. Alors que les 2018, eux, ont tiré tout le bénéfice d'un an de plus en bouteille, et sont parfaits en ce moment. En rouge comme en blanc d'ailleurs.

Toutes les vignes du domaine des Gandines sont en bio depuis 2009.

Mâcon blanc 2020, 12 €

Viré Clessé "Terroir de Clessé" 2018, 16 €

Viré Clessé "Climat Les Gandines" 2018, 20 €

Viré Clessé "Climat Les Gandines" 2019, 20 €

Bourgogne "Pinot Noir" rouge 2018, 16 €

Bourgogne "Pinot Noir" rouge 2019, 16 € 

Voir tous les vins des Gandines

Les Vins de la Madone, merci Saint Gilles !

La simplicité même, on rêve tous les jours de découvrir de tels vins. C'était il y a exactement un an, la dernière dégustation professionnelle pré-confinement. Une curiosité que ces gamays et sauvignons qui ont poussé sur un volcan ! Après dégustation exhaustive, la curiosité a laissé la place au désir : "j'en veux !". Et voilà les 2019 de Gilles Bonnefoy dans notre sélection. Les amateurs curieux qui nous ont fait confiance en ont demandé encore plus. Alors on continue et on élargit la gamme !

Aujourd'hui, nous recevons l'excellent millésime 2020, l'occasion de vous présenter ces vins biodynamiques pas comme les autres, avec une nouvelle cuvée en prime.

Il y a différentes sortes de sauvignons (pour les blancs) et de gamays - pardon, de rougeots - (cliquez sur les vins pour en lire la fiche technique, vous verrez que le vigneron sait ce qu'il fait !). Les vins sont techniquement parfaits, avec un caractère volcanique qui ferait rêver Adjani et Bardot réunies. Le terroir s'exprime au travers de ces raisins, bichonnés par un "Saint" Gilles Bonnefoy tout en pudeur et en retrait derrière ses "créations". Foncez, ça vaut le coup !

Qu'est-ce que l'IGP Urfé ? Encore une originalité : Urfé n'est pas un département, un lieu-dit ni un fleuve, comme la plupart des Indications Géographiques Protégées : C'est le nom d'une famille locale et de son château, dans la région duquel a été délimitée cette IGP autour des Côtes du Forez. De toutes façons, lorsqu'on déguste les Vins de la Madone, on se soucie peu de l'appellation, c'est avant tout le savoir-faire et le talent du vigneron qui impressionnent.

LES ROUGES

Côtes du Forez "gamay sur volcan" 2020, 12 €

IGP Urfé "Les Rougeots du Clos" 2020, 14 €

Côtes du Forez Vieilles Vignes "Mémoire de Madone" 2019, 17 €

Côtes du Forez Vieilles Vignes "Mémoire de Madone" 2020, 17 €

LES BLANCS

IGP Urfé "sauvignon gris et blanc" 2019, 14 €

IGP Urfé "sauvignon gris et blanc" 2020, 14,50 €

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