Elevage sous bois: la qualité prime... avec parcimonie !

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Le choix des fûts

La tendance est là : les vins boisés ne sont plus d’actualité. Et tout le monde s’en réjouit. Mais, sans faire de politique, attention aux extrêmes ! En dehors des tout puissants arômes de vanille des vins "trop boisés" sans intérêt, le bois est quasiment incontournable dans l’élaboration de nombreux grands vins, et pas uniquement à Bordeaux ! Ceux qui ont eu la chance de déguster un même vin élevé de différentes façons le savent : pas de grands vins de garde, où l’élevage est primordial, sans choix minutieux des fûts : essence des bois, finesse de grain, puissance de chauffe, volume des fûts (ou foudres) sont – entre autres - déterminants et doivent être adaptés aux vins concernés.

A quel prix ?

L’investissement dans un bon fût varie du simple au triple lorsqu’on parle des meilleurs tonneliers, et la tentation du low cost est inévitable, même dans certaines caves assez renommées (qui va s'en rendre compte ?). Mais les bons vignerons savent investir là où il faut pour leur vin, et c’est aussi à cela qu’on les reconnait. Aujourd’hui, rendons hommage à une famille qui continue à investir dans les meilleurs fûts, sans que ce soit un argument de vente, tout simplement pour réaliser de très bons vins !

Le bois, argument marketing ou réel atout ?

Nous parlons aujourd’hui d’un aspect peu "grand public", car l’élevage sous bois est devenu "politiquement incorrect" tant il a pu être exagéré dans le passé. Une illustration éloquente avec l’appellation Rioja : depuis une période économiquement faste où les fûts de chêne étaient bien entretenus et remplacés après 5-6 ans, l’appellation Rioja a toujours imposé un vieillissement d’un certain nombre de mois ou d’années en fûts. Mais – dommage - seule la taille des fûts est imposée à cette époque, pas leur entretien ni leur âge ! Aujourd’hui, certains producteurs peu scrupuleux et à l’hygiène déplorable produisent donc de "vrais" riojas avec des vieux fûts de chêne américain mal entretenus pendant plusieurs dizaines d’années… résultat terrible, mais appellation respectée à moindre coût ! En bref, le fameux "vieilli en fûts de chêne" comme argument marketing a vécu. Ceci est un cas extrême. On n’a pas encore trouvé mieux que le bois (bien maîtrisé et avec parcimonie) pour réaliser de grands vins : apport aromatique, mais aussi complément mesuré de tanins nobles, micro-oxygénation, apport sur la finesse de texture et sur la longueur en bouche… la liste est longue.

L'exemple idéal est le Château Pesquié : Cliquez ici pour lire l'utilisation intelligente que les frères Chaudière font du bois.

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